Vous ne pouvez pas voter ? Vous pouvez participer à la conversation !
Madrid Election Talk a été créé pour les élections du 4 mai 2021 à Madrid afin d’informer et de responsabiliser les résidents madrilènes qui n’ont pas le droit de vote. En connaissant mieux notre politique locale, nous pouvons parler à nos amis, nos collègues, nos voisins et notre belle-famille et aider à influencer la participation électorale de la gauche et empêcher Ayuso d’être réélue !
Au cours des 26 dernières années, le gouvernement de droite a vendu la plupart des logements sociaux de Madrid, réduisant leur nombre à presque rien. Voyons ensemble pourquoi ce processus nuit aux jeunes, aux migrants, aux femmes, aux parents isolés et aux personnes âgées, et ce que les partis de gauche et de droite de Madrid s’engagent à faire pour y remédier.
Seuls 2,5 % des logements en Espagne sont des logements sociaux.
Le parc de logements sociaux en Espagne ne représente actuellement que 2,5 % de l’ensemble des logements, selon un rapport publié par Amnesty International sur l’extrême pauvreté en Espagne. Ce chiffre est à comparer aux 30% des Pays-Bas, 24% de l’Autriche, 17,6% du Royaume-Uni et 16,8% de la France. Au cours des 12 dernières années, plus de 600 000 logements ont été saisis en Espagne, et 30 % de tous les logements vides en Europe se trouvent en Espagne, soit environ 3,5 millions de logements.
À Madrid, 280 000 logements sont vides.
Madrid est l’épicentre de la spéculation immobilière, explique Alejandra Jacinto, militante de la PAH pour le logement, qui indique également qu’environ 280 000 appartements sont vides dans la région de Madrid. Les prix de l’immobilier à Madrid ont doublé au cours des cinq dernières années, et même la légère baisse des prix liée à la pandémie devrait être annulée d’ici la fin de l’année, car le PP de droite espère que le tourisme (et donc la location d’appartements touristiques) sauvera la situation.
Le PP a vendu 4 800 logements sociaux à des fonds vautours.
Le PP a vendu environ 4 800 logements sociaux aux fonds d’investissement étrangers Goldman Sachs et Blackstone. Si vous vous promenez dans n’importe quelle rue de Madrid, vous verrez probablement une fenêtre ou une porte murée, c’est-à-dire une maison qui a été expulsée et réquisitionnée à des fins spéculatives.
[Spéculation immobilière : Les locataires sont expulsés et la propriété reste vide pendant des années jusqu’à ce que la demande dans la région augmente, et donc que les prix des loyers augmentent. À ce moment-là, l’appartement vide est remis sur le marché à un prix gonflé. Cette pratique est employée par des propriétaires individuels, des fonds vautours mais également des banques.]
Les locataires consacrent désormais plus de 50 % de leurs revenus au loyer.
Madame Ayuso, candidate du PP aux prochaines élections régionales, ne considère pas le logement comme un droit mais plutôt comme un bien de consommation. L’impact financier de la crise économique de Covid-19 ne s’étant pas encore fait pleinement sentir, le gouvernement régional de Madrid doit adopter rapidement une loi afin d’interdire l’expulsion des résidents vulnérables.
Louer un logement privé est dangereux pour les locataires vulnérables : migrants, femmes, parents isolés et personnes âgées.
La pénurie de logements sociaux a eu un effet dévastateur sur les familles à faibles revenus, notamment celles qui ont été expulsées. En raison de l’insuffisance du parc de logements sociaux, de nombreuses familles n’ont eu d’autre choix que de chercher un logement sur le marché locatif privé, où elles doivent payer des loyers plus élevés. Leur situation financière se rapproche alors encore plus du seuil de pauvreté, et l’étape suivante est l’expulsion. Amnesty International indique également que depuis 2008, plus de 1,2 million de personnes ont été expulsées de leur logement en Espagne.
Réponse de la droite contre celle de la gauche :
La droite veut continuer à vendre les logements sociaux, refuse de réglementer les loyers et ne prévoit plus de construire de logements sociaux. La gauche (et en particulier l’extrême-gauche) veut augmenter le nombre de logements publics, empêcher les sociétés d’investissement d’acheter des logements sociaux, réglementer les prix des loyers afin que les jeunes et les familles puissent se permettre de payer un loyer, et interdire les expulsions de personnes vulnérables. La gauche veut également mettre fin à la spéculation immobilière en plaçant des résidents dans tous les logements vides.
Pourquoi votons-nous ?
- Pour arrêter la vente de logements sociaux à des sociétés privées !
- Pour construire plus de logements sociaux !
- Pour réguler les prix des loyers !
- Pour remplir les logements vides !
- Pour arrêter les expulsions une fois pour toutes !
#stopevictions #stopdesahucios
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Depuis quatre ans et demi, je m’engage à vous apporter des histoires vraies racontées par les communautés mêmes qui ne reçoivent pas le traitement médiatique qu’elles méritent. L’objectif : comprendre comment le racisme, l’exploitation et la pauvreté sont des destins préétablis choisis par les personnes au pouvoir, et comment les communautés qui en font l’expérience les surmontent ensemble.
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